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Israël - De Jérusalem à la Mer Rouge - Avril 2018

Etape 17 - Bethéem - Basilique de la Nativité et Sainte-Catherine

Samedi 14 avril. Samedi en Israël, c'est shabat... Et du coup, tout est fermé. Pas la peine d'essayer d'aller visiter quelque monument juif que ce soit. Aujourd'hui, il va me falloir improviser... et jouer parfois de patience ! Israël ne veut pas de moi aujourd'hui, qu'à cela ne tienne, j'irai en Cisjordanie occupée ! Levé de bonne heure, j'avale mon petit-déjeuner et je traverse la vieille ville en direction de la porte de Damas. Direction Bethléem. C'est ici que partent la plupart des bus palestiniens qui irriguent les villes de Cisjordanie. Trouver la bonne station de bus par contre n'est pas vraiment chose aisée... Il en existe trois autour de la porte de Damas ! Evidemment, je trouverais la bonne en dernier. Pas grave. J'ai le choix entre la ligne 231 (directe et sans check-point) et la 234 (directe, mais avec check-point). Finalement, je ne vais pas tenter l'aventure et je grimpe à bord du bus 231... Pour une poignée de shrekels, me voici bientôt à deux kilomètres de l'église de la Nativité. Il me faut donc encore prendre un taxi pour m'y rendre. C'est là que l'histoire se complique... et va passablement m'agacer ! Je monte dans un premier taxi qui se retrouve bloquer par un deuxième. Coup de gueule en direct entre les deux chauffeurs, du coup je grimpe dans la voiture du deuxième... qui me propose avec insistance un tour à la journée (Bethléem, Hérodion, Hébron) pour une petite fortune. Je lui explique avec insistance que je veux simplement me rendre à Bethléem, mais il insiste encore. Du coup, c'est moi qui pousse un coup de gueule (je déteste me faire forcer la main !), et je sors de son taxi ! Un troisième s'avance vers moi, comprend la situation et accepte de me conduire jusqu'à Bethléem. Enfin ! Du coup, pour le remercier, je lui demande s'il peut m'emmener jusqu'à Hébron après Bethléem. Il faut savoir remercier les gens qui vous aident... Non, mais ! Allez zou, on roule. Un petit quart d'heure plus tard, me voici devant l'église de la Nativité, à Bethléem. Enfin !

A l'image de Jérusalem, Bethléem est une ville-monde. Une population mixte y habite, musulmane en grande majorité, mais avec une large minorité chrétienne... et des milliers de pélerins chaque jour qui se déverse pour venir admirer la basilique de la Nativité qui demeure le deuxième lieu saint des Chrétiens après le Saint-Sépulcre. A l'image de la façade de la basilique, la ville a été bâtie avec les belles pierres provenant des carrières de la région. Une pierre réputée jusque par-delà l'Atlantique car c'est avec elles qu'a été construit une partie de l'aéroport newyorkais J.-F. Kennedy. Et aujourd'hui encore, son exportation vers l'étranger demeure une source d'emplois pour les Palestiniens.

Forcément, l'histoire de Bethléem se confond avec l'histoire des religions. Selon la tradition juive, le roi David serait lui aussi né ici, au Xe siècle avant J.-C., tandis que Rachel, l'épouse de Jacob, serait enterrée à l'entrée de la ville, sur la route de Jérusalem, après avoir donné naissance à Benjamin... Rachel est vénérée à la fois par les Juifs, les Musulmans et les Chrétiens. Pour une fois, c'est l'unanimité !

Vient enfin la naissance de Jésus, et après elle, il faudra attendre le IVe siècle pour que la religion chrétienne devienne la religion de l'empire romain par l'empereur Constantin. Bethléem devient alors un haut lieu de pélerinage. Et c'est Hélène, la mère de Constantin, qui en 326, visitant la terre sainte, décide d'ériger une basilique à l'emplacement présumé du lieu de la Nativité. Dès 384, saint Jérôme anime la vie théologique de la cité et produit une nouvelle traduction latine de la Bible (la Vulgate). Mais en 529, la révolte gronde chez les Samritains qui vont détruire de nombreux édifices religieux... dont la basilque de Bethléem. C'est l'empereur Justinien, qui, en 540, la fait reconstruire. L'édifice traversera alors le temps, miraculeusement épargné par conflits successifs...

Bon, au lieu de me précipiter aussitôt sur la basilique, je pénètre dans la nef, mais prend aussitôt à gauche pour me retrouver aussitôt dans le cloître de l'église Sainte-Catherine. Celui-ci date de l'époque médiévale.

Le cloître de St Jérôme, appelé ainsi à cause de son accès direct à la grotte du saint, fut restauré par l’architecte Antonio Barluzzi en 1947. Le réseau de grottes placé sous le cloître et l'église abrite les tombes de sainte Paule et de sa fille sainte Eustochie, les deux patriciennes qui ont accompégné saint Jérôme en Palestine. Au milieu du cloître se dresse la statue de Saint Jérôme. Il est présenté tenant une plume et un livre, avec un crâne à ses pieds pour lui rappeler sa mortalité et la tâche qu'il lui reste à accomplir avant sa mort.

Saint Jérôme vécut à Bethléem de 386 à 420 et, pendant 34 ans, traduisit dans une grotte la Bible en latin à partir de l'original, en hébreu ancien, et de la Septante, première traduction grecque. La Vulgate est ensuite devenue la base de toutes les traductions occidentales de la Bible.

Plus accueillante, plus spacieuse, et pour ne pas endommager la grotte voisine de la Nativité, c'est dans cette église Sainte Catherine qu'a lieu chaque année la messe de Minuit. L'église a été construite à la fin du XIXe siècle au-dessus d'un réseau de grottes dans lequel on peut descendre par des escaliers situés sur le côté droit de la nef.

Le lieu, dédié à Ste Catherine d’Alexandrie déjà depuis 1347, était initialement une petite chapelle à l’intérieur du couvent franciscain, et qui correspond aujourd’hui à l’espace autour de l’autel consacré à Ste Catherine. L’édifice sacré se constitue de trois nefs avec abside surélevée, qui sert de chœur aux frères. Cette abside contient une représentation moderne, sur vitrail, de la scène de la Nativité, effectuée en l’an 2000.

Au fond de la nef, à droite, se dresse l’autel de Ste Catherine, tandis qu’en face, se trouve l’autel consacré à la Vierge Marie avec la statue de l’Enfant Jésus, datant du XVIIIe siècle, et utilisée durant les célébrations de Noël, à Bethléem.

A noter également les arcs croisés conservés à l’entrée de l’église, désormais englobés dans la structure, qui faisaient partie du cloître dit de St Jérôme. C’est aussi là qu’est conservé le bas-relief offert par le Pape, à l’occasion du Jubilé de l’an 2000.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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